Les enfants de l’infini

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«Les enfants de l’infini», comprend 10 gravures à la pointe sèche de différentes couleurs. La déclinaison des couleurs, des plis, des interférences dans le dessin, problématise de manière artistique les conflits politiques du XXème siècle.

Des silhouettes d’enfants jouent, certains sont portés par un adulte, d’autres mentent. par terre. Parfois des obstacles visuels (taches, zones vides, ratures) perturbent la silhouette des enfants, la représentation de l’être humain est confuse.

D’autant plus qu’il s’agit de jeunes existences. Les enfants sont des possibilités inaccomplies.

L’idée de « porte-enfant » est empruntée au livre de Michel Tournier « Le Roi des Aulnes», lui-même inspiré de Goethe :

« Qui y va si tard dans la nuit sombre et morne ?

C’est le père, avec son enfant si cher ;

Il tient le garçon fermement serré dans ses bras,

Il le tient en sécurité, il le garde au chaud.».

Disparition, dissolution, posent la question d’un corps qui, à peine né, s’efface.